Le
temple d'Apollon ou de Minerve était situé en bord de Garonne.
Il y était encore au IVème siècle. Sa forme était un décagone
symétrique, de 14 mètres de diamètre, surmontée d'une coupole
percée en son centre d'un oculus pour l'éclairer et dont le pourtour
était recouvert de colonnes torsadées ou sculptées, terminées par
des chapiteaux de marbre blanc.
Par la suite, les Wisigoths élevèrent à sa place une basilique,
sanctuaire chrétien. Cette basilique fut détruite en 1775.
A son emplacement, on y trouve actuellement l'église de la Daurade et l'école des Beaux-Arts. Il
n'était pas loin du théâtre du Pont-Neuf.
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En 1761, Jean-François de Montaigu, né à Toulouse en 1729, s'est
intéressé à la démolition du vieux temple et a noté dans ses Recherches
sur les antiquités de Toulouse : "Si cette démolition avait
été faite avec plus de soin, et sous les yeux de personnes
éclairées, elle nous aurait procuré des monuments précieux et des
vestiges indubitables du temple construit par les Romains. J'avais fait
mettre de côté, du consentement des Religieux, plusieurs colonnes, un
bas-relief de marbre blanc, représentant Vénus qui tient l'Amour par
la main, une tête double de Janus. Dans la nuit, ces morceaux furent
enlevés ou détruits par les ouvriers. Je n'ai pu conserver que
quelques briques de l'hémicycle ... qui portent l'empreinte de noms
romains, imprimés en relief. On y lit les mots Atius, Sabinius,
Genialis, Apolus, Nici, O.P.S. ...". Jean-François de Montaigu,
avec les restes du temple, tenta une reconstitution dans sa propriété
de Muret (près de Toulouse) qui fut détruite par l'inondation de 1875.
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