Il est situé le long de la Garonne, en fait la Garonnette, dans la partie que ne couvrait pas
l'enceinte du 1er siècle. C'est la nécessité de protéger
la ville du côté de son fleuve au cours d'une période d'incertitude
qui a donné un caractère d'urgence à la construction de ce
rempart. En effet, il présente un aspect hétérogène dans un
travail fait à la hâte. Sa construction daterait de 275 environ.
Sur les 71 mètres dégagés (Une partie de ce rempart est visible dans les sous-sols de l'Institut Catholique de Toulouse,
rue de la Fonderie), le mode de construction change trois fois.
Ce rempart ne comporte pas de tour, ni de parements de petit appareil. On a utilisé exclusivement de la
brique. Pour ses fondations, des
matériaux provenant d'autres édifices furent réemployés : parties de
monuments funéraires, de temples
et de constructions diverses. On a dénombré 190 fragments
identifiables dans cette portion du rempart.
Dans cette portion de rempart, il y a une poterne. Cette ouverture de
2,88 mètres dans le rempart devait permettre de circuler
entre celui-ci et la Garonnette qui était un bras de la Garonne entre
l'île de Tounis et la rive droite. Ce bras de la Garonne ou Garonnette
fut comblé en 1954. Ce rempart
bénéficiait du côté de la ville de contreforts de plan carré (0,90
mètre par 0,90 mètre, soit 3 pieds de côté) lesquels étaient espacés de
3 mètres en moyenne (10 pieds).
De part et d'autre de la poterne, deux courtines d'une largeur de 2,38
mètres (8 pieds).
Croquis du rempart à l'emplacement de la poterne
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L'extérieur du rempart se situe en haut de
l'image. Les deux figures géométriques blanches matérialisent
des pierres qui devaient servir au système de fermeture de la
poterne. Les éléments récupérés sur d'autres constructions
sont au fondement du rempart, comme on peut le voir sur les deux
premières images. |
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