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Tour
de la rue Bida |
Toulouse a connu deux périodes de construction de fortifications, à
des époques éloignées. Le premier ensemble de fortification est constitué
vers 30 de notre ère par une enceinte qui entoure une agglomération
importante, puisqu'elle englobait une cité de 90 hectares. Cette
enceinte est constituée par des tours séparées par des courtines. En
haut des courtines, un chemin de ronde avec un parapet à merlons
(partie pleine entre deux créneaux) et créneaux. Cette
enceinte, construite dès la fondation de la ville romano-tectosage est
,avec le plan d'urbanisme, un élément fondateur de cette création augustéenne. Cette première enceinte est une marque
de prestige de la ville, elle n'est pas faite pour protéger la ville
mais pour la distinguer de manière honorifique. Le second ensemble de fortifications
est rendu nécessaire au Bas Empire par la période de troubles qui
s'ouvre dans l'Empire romain d'Occident. Les habitants de Tolosa construiront le rempart
(voir cette page)
situé le long de la Garonne dont on voit les fondations à l'Institut
Catholique. En superficie, Tolosa est la troisième ville des Gaules après Trèves et Mayence.
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L'enceinte du Ier siècle avait une longueur de
presque 3 kilomètres et tous les 35 à 40 mètres était
renforcée par des tours, une cinquantaine de tours,
soit rondes soit à talon (le côté intérieur de ces dernières est
plat, l'extérieur pouvait être curviligne ou polygonal). Les
fondations d'une largeur de 2,80 mètres et profonde de 0,90 mètre sont
réalisées avec du mortier de chaux et des galets.
Les soubassements sont faits avec des pierres de petit appareil avec un
chaînage de 3 rangées de briques et son
élévation est en briques. En haut des courtines, les remparts
avaient 2,40 mètres de largeur et leur hauteur variait entre 6 et 8 mètres.
Les tours devaient atteindre la hauteur de 12 mètres. |
La structure interne des murailles a la particularité de présenter des
caissons, constitués par des murs transversaux reliant les parements de
briques extérieurs. Caissons à l'intérieur desquels sont déposés
mortier de chaux et galets. Le parement des courtines est constitué de
briques et équivaut à l'addition d'une longueur et d'une largeur de
brique, soit 2 pieds romains. L'épaisseur totale des murs est de 10
largeurs de briques, soit 2,40 mètres, soit 10 pieds romains. Les
briques ont une longueur de 36 à 38 centimètres pour une largeur de
0,22 à 0,24 mètre et une épaisseur de 4 centimètres. L'originalité
de cette enceinte est d'être la seule en Gaule non seulement à
présenter une élévation faite de maçonnerie en briques mais surtout
dans son système de caissons des murs de courtines qui permettent
d'obtenir une structure solidaire. |
La circulation entre la
ville et l'extérieur se faisait par 3 portes au moins : au Nord,
la Porta Arietis - la Porterie (Place du Capitole), au Sud la
Porte Narbonnaise
(Salin-saint-Michel)
et à l'Est, la porte qui deviendra la Porte Saint-Etienne au
Moyen-Age. A la Porterie et au Château-Narbonnais, la muraille était
parée comme un arc de triomphe. L'enceinte fut construite en temps
de paix, au moment où Tolosa obtenait le titre de colonie romaine.
Pline l'Ancien indiquait que Tolosa était l'un des 29 oppida
latina de la Gaule narbonnaise. Une
enceinte surtout faite pour illustrer la condition nouvelle de la ville
et la condition de ses habitants, toute proche de celle des Romains. |
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Les
vestiges de l'enceinte encore visibles et illustrations des vestiges
disparus |
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La
Porte Narbonnaise - Tour
de la porte Montoulieu - Tour
de la rue Jules de Rességuier - Rue
Bida
Théâtre
de la Cité - Jardin
du Capitole - La
Porterie - La tour et les remparts de la rue
Sainte-Anne (à venir)
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