La porte Narbonnaise est
située au sud de l'enceinte du Ier siècle : La route qui en partait, la Via Aquitania, prenait la direction de Narbonne ou de
Foix. Jusqu'à la fin du XVIIIe
siècle, les voyageurs empruntaient la rive droite de la Garonne et
passaient par cet endroit pour entrer dans la ville.
C'est à cet endroit, que les Romains construisirent à leur arrivée une forteresse
défensive, un castellum, qui prit le nom de la capitale provinciale :
Narbonne. D'où
le nom de porte Narbonnaise. De cette porte, qui était l'entrée
monumentale au sud de Tolosa, il n'en resta rien, aucune
description, jusqu'au moment où les fouilles archéologiques
préventives effectuées pour
la reconstruction du tribunal de grande instance permirent de dégager
une partie de la porte Narbonnaise en octobre 2005. Une visite à ciel ouvert était par
ailleurs organisée les 18 et 19 mars 2006. |

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La porte Narbonnaise
comprenait deux tours à talon. Lors des fouilles, l’une des deux tours,
celle de droite sur l'illustration, a été mise au jour sur une hauteur de deux mètres
environ, le côté extérieur est polygonal. Comme le
reste de l'enceinte, la partie découverte est constituée de petits moellons de calcaire et
de briques. L'autre tour à talon, côté ouest, a totalement
disparu. Il est pour l'instant impossible de dire si cette entrée de
Tolosa présentait une architecture identique à celle de la porte de la
place du Capitole, à la sortie nord de la ville. |
Pendant des siècles, nul
renseignement précis ne permettait de se faire une idée de cette
porte. Il existait seulement une gravure de Jean Servais illustrant la
porte romaine du Château Narbonnais effectuée environ douze avant avant
sa démolition et publiée par l'historien
Noguier en 1556. La démolition du Château
fut entreprise par Nicolas Bachelier, l'architecte principal du Pont-Neuf,
dont la construction est du XVIe siècle.
Le château avait une forme proche d'un rectangle, avec une porte vers
l'intérieur de la cité et une autre vers l'extérieur. Au dessus de
chaque porte était une tour.
Noguier,
racontait qu'elles étaient fabriquées de terre ferme, de terre
cuite, de cailloux roulés ensemble joints à force de chaux vive, plus
dur que n'est le fer tiré des fiers rochers, et de grosses pierres de
taille ayant plutôt apparence de dépouilles, reliques et vestiges de
ruines d'autres bâtiments que d'avoir été faites à propos.
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