Toulouse romaine

Aqueduc de la reine Pédauque

 
Cet aqueduc traversait la Garonne en amont du Pont-Neuf et amenait les eaux jusqu'à la place Rouaix, qui était à cette époque l'endroit de la cité le plus élevé. A partir de là, des canalisations alimentaient les points d'eau, telles les fontaines.
 


Extrait du plan réalisé par Jouvin de Rochefort vers 1678-1679

Aqueduc de la reine Pédauque
Extrait du plan réalisé par Nicolas Berey en 1663

D' une longueur de 8 kilomètres et comprenait 600 piliers. Il comprenait 2 sections : une souterraine qui conduisait les eaux depuis les hauteurs de la Cépière et une en hauteur qui conduisait les eaux dans les terres basses de Saint-Cyprien. Cet aqueduc fournissait environ 12 500 m3 par jour, soit environ 500 à 600 litres d'eau par jour et par personne.

Cet aqueduc est resté en usage sous le nom de Pont-Vieux jusqu'au Moyen-Age. Il servait encore au passage des piétons, tandis qu'un nouveau pont, le pont de la Daurade, était construit en aval  à 250 mètres environ, au Moyen-Age. Le Pont de la Daurade permettait, quant à lui, le passage des véhicules. Le dernier fragment a été démoli en 1949. La dernière pile survivante, connue à Toulouse sous le nom de Rocher de Carnaval, mesurait 7,10 mètres de large à la base, soit très exactement 24 pieds romains. L'aqueduc, par son tracé, a donné son nom à l'actuelle rue des Arcs-Saint-Cyprien.


  Reproduction d'une carte postale, où l'on peut voir, sur la droite, un fragment de l'aqueduc. A titre indicatif, le clocher situé au centre de la photographie est celui de la Dalbade, effondré en 1926.

Une légende raconte que la reine Pédauque, épouse du roi wisigoth Théodoric II, aurait fait construire cet aqueduc. En langue d'oc, "pé de aouquo" signifie "pieds d'oie". Ainsi les pieds de la reine Pédauque devaient-ils être palmés.

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